Pour éviter les spams j'ai glissé dans mon adresse trois X, veuillez les supprimer pour m'envoyer un message.
Site élaboré par Jean-Marie Baudry le 10.12.2001
Dernière mise à jour le 17.05.2011 (Mercedes Unimog, MAN TGM 13-290)
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Pour éviter les spams j'ai glissé dans mon adresse trois X, veuillez les supprimer pour m'envoyer un message. Site élaboré par Jean-Marie Baudry le 10.12.2001 Dernière mise à jour le 17.05.2011 (Mercedes Unimog, MAN TGM 13-290) * * * * * |
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l'Islande 1
* * * * * - Jeudi 4 août, 1er jour en Islande. Arrivée sur la côte Est, à Seydisfjordur qui se situe au fond d'un fjord. Le ferry est presque plus grand que le port. Dans l'Atlantique Nord la météo est toujours maussade . Le débarquement est rapide, les formalités de police et de douane sont des plus simples. Nos camions sont visités mais pas fouillés, ainsi les indispensables produits bien de chez nous seront préservées.
Nous faisons un arrêt à Egilsstadir, capitale de l'Est de l'Islande, où nous changeons nos euros pour des couronnes islandaises ( 1 euro = 76,43 ISK août 2005). Puis nous achetons des provisions dans l'un des 2 supermarchés de la ville. Nous quittons rapidement la ville pour prendre la route n°1 que nous laisserons pour notre première piste islandaise, la F901. Le sol est couleur charbon. La surprise est grande de se retrouver dans un décor gris, noir et sombre, qui nous fait penser à un paysage lunaire. La température est des plus fraîches pour les sudistes que nous sommes; il fait 14°.
Les islandais sont fanas de ces petits chevaux trapus et résistants qui font le bonheur des touristes. En effet de nombreuses randonnées de plusieurs jours sont organisées au travers du pays.
Nous reprendrons la route n°1 jusqu'à l'embranchement de la piste F864 qui mène à Dettifoss où nous découvrons les chutes les plus impressionnantes d'Europe avec une hauteur de 45 mètres et une largeur de 100 mètres, créées par l'une des plus puissantes rivières glaciaires d'Islande, la "Jokulsa A Fjollum"
La piste F864 est en mauvais état, revêtement en tôle ondulée qui nous fait penser à la pub "secouez-moi, secouez-moi". Nous arrivons en fin de journée au camping d'Asbyrgi, l'endroit est bien équipé, les emplacements sont protégés du vent par des arbres. Décidément, le mauvais temps nous poursuit, il pleut et vente, ce qui nous gâche la visite des chutes. 225 Km parcourus. * * * * * - 2ème jour. Nous quittons le camping d'Asbyrgi à 9h00 en prenant la route n°85 qui fait le tour de la péninsule de Tjornes. Nous longeons la mer. Les paysages seraient beaux s'il n'y avait pas ce damné mauvais temps qui nous suit. Il a fait 3°C dans la nuit. Le chauffage Wébasto maintient une atmosphère saine et sans humidité dans la cellule du camion. Nous faisons une halte à Husavik qui est un charmant petit port de pêche surtout renommé pour ses balades sur l'océan arctique pour voir des baleines, dauphins et autres. Devinez... les bateaux de promenade sont au port pour cause de mauvaise mer!!!
Par la route n°87, nous rejoignons le Lac Myvatn pour en faire le tour. C'est le site le plus visité du pays pour ses particularités géologiques et volcaniques. Sans oublier que c'est aussi un paradis pour ornithologue. En effet on compte pas moins de 15 espèces de canards, des oies, des cygnes, des sternes arctiques, des mouettes, etc... la liste est longue. Nous faisons l'ascension du Volcan Hverfjall (452m d'altitude). Le temps s'améliore, ce qui nous redonne le moral.
Nous continuons la visite de la région par un arrêt aux bains naturels de Myvatn situés sur la route n°1 à quelques kilomètres de Reykjahlid. C'est un bassin géothermique de 5000 m² avec une eau à 40° qui remonte d'une profondeur de 2500 mètres.
De loin nous apercevons l'usine de pompage des diatomées du lac.
Sur la route n°1 quelques kilomètres plus loin en direction d'Egilsstadir, se trouve le site de Namafjall qui est un champ de solfatares et de grosses marmites de boue en fusion. Ça bouillonne, ça siffle, ça fait un bruit assourdissant venant des entrailles de la terre.
Ça fume, ça bouillonne
Les marmites de boue
Les solfatares Nous prenons la direction du volcan Krafla qui a la particularité de toujours être en activité, les dernières éruptions datent de 1984. La région est envoûtante et l'on ressent une drôle d'impression. Ça sent le souffre, ça pique les yeux, on suffoque, l'atmosphère est étrange.
Nous partons en randonnée dans les champs de lave. Il faut être prudent car il y a de nombreuses crevasses. Il est recommandé de s'équiper de bonnes chaussures avec semelle en Vibram et de bien suivre le balisage.
Guy se retrouve dans les brunes sur le champ de lave, l'ambiance est lourde.
La caldeira du Krafla
Sur la route du Krafla, l'arche faite par les conduits qui descendent de l'usine de géothermie et alimentent la petite ville de Reykjahlid en eau chaude. Nous trouvons un Unimog islandais équipé pour les travaux publiques. Aujourd'hui, la météo a été clémente, il fait frais. Le temps est gris, mais nous n'avons pas eu de pluie. Nous passons la nuit à Reykjahlid et pour le dîner, nous mangerons un bon cassoulet bien de chez nous. 190 Km parcourus. * * * * * - 3ème jour. Nous quittons Reykjahlid par la route n°1 vers l'Est en direction d'Egilsstadir. Nous prenons la piste F88 vers le sud, qui s'enfonce au coeur des plateaux désertiques du centre de l'Islande. Voici une vue imprenable du volcan Herdubreid haut de 1682 m.
Les panneaux signalant un gué, donnent des conseils pour le traverser sans difficulté. Traduction : danger, actuellement niveau d'eau élevé, réservé aux 4x4, vitesse courte, conduire doucement.
Que du plaisir avec nos Unimogs, il y a 40 à 50 cm d'eau Un autre gué, une autre photo
Il fait une journée superbe, ce qui nous change depuis notre arrivée en Islande. Le ciel est d'un bleu très pur, les couleurs du peu de végétation rencontrée sont éclatantes. Il fait 14°C et l'air est vivifiant. Nous continuons sur la piste F88, puis nous tournons à gauche pour prendre la F 910 et rejoindre la F902 qui nous amènera à une langue glaciaire "Le Kverkjoll" de l'énorme glacier "Le Vatnajökull" dont la superficie est égale à la Corse.
La piste est agréable et bien balisée, nous traversons à plusieurs reprises la très puissante rivière glaciaire "Jokulsa A Fjollum", charriants des eaux grises sombres provenant du glacier.
Nous nous engageons dans un désert de sable et de lave. Les paysages sont saisissants tant ils nous sont étranges.
La piste F902 serpente entre les montagnes de lave et devient parfois trialisante. Elle est aussi un peu stressante, mais pas dangereuse.
La récompense est au bout de ces 59 Km
Nous arrivons au refuge d'où une piste permet d'atteindre la source de la rivière "Jokulsa A Fjollum". Les volcans situés sous le glacier font fondre la glace et forment ces étranges grottes d'où jaillit la rivière.
Les Unimogs devant le glacier "Le Kverkjoll" Nous reprenons la piste en sens inverse, car nous avons prévu de faire un bivouac au campement du Volcan Askja où nous arrivons à 19h30. Ce fut une longue journée de tout terrain, nous sommes heureux de nous poser pour la nuit. En fait c'est plutôt la pénombre car il fait des journées de 20 heures. 245 Km parcourus
Rencontre avec un Unimog minibus au campement d'Askja * * * * * - 4ème jour. Départ du refuge à 8h30 pour la visite du volcan Askja. Nous prenons la piste qui traverse sur 8 km un champ de lave datant de l'éruption de 1961. Le paysage est sombre et stressant. Nous arrivons à l'endroit où se termine la piste. A partir de là il faut environ 1 heure à pied pour atteindre la caldeira formée par l'effondrement du volcan en 1875 où est apparu un grand lac "l' Oskjuvatn" de 6 Km de long. A son côté se trouve le cratère "Viti", son eau verte laiteuse est chaude mais ce matin le vent est fort et glacial, il fait 6° ce qui n'encourage pas à la baignade. Il faut dire que nous sommes sur des hauts plateaux à une altitude de 1050 m.
Nous faisons demi-tour et redescendons au refuge où nous buvons au bon café chaud et demandons aux gardiens des informations sur l'état de la piste F910 que nous allons prendre aujourd'hui. Dés notre départ, nous traversons un désert de sable noir. C'est impressionnant, le sable est mou et dans les dévers la conduite des camions est un peu délicate. Puis c'est un enchaînement de pistes de montagne rocailleuses avec des passages qui demandent beaucoup d'attention. Après 31 Km on bifurque à gauche pour prendre la piste qui longe le glacier Dyngjujokull et qui contourne le volcan Trolladyngja par le Sud. C'est un des morceaux de choix de notre voyage, par l'isolement, par les paysages lunaires à la fois étranges et inquiétants.
L'absence de vie et de végétation nous surprend, c'est un monde minéral, on s'imagine sur la lune
Il nous faut chercher notre chemin dans ce dédale de rocaille
Nous nous engageons sur un plateau traversé par les eaux de la fonte du glacier. Ne sachant pas si le sol est assez dur pour supporter le poids de nos camions, nous avançons avec précaution vers la barrière rocheuse qui se trouve devant nous.
Finalement nous rejoindrons la piste F910 après 8 heures de conduite pour parcourir 133 Km... dure journée. Nous ferons un bivouac au refuge Pvermodur. Il y a un vent glacial sur ce plateau à 900m d'altitude. Ce soir un bon plat de spaghetti avec de la ventrêche roulée que l'on fait griller sur la mini plancha du camion de Guy... un délice arrosée par un bon vin du Médoc, un "Grand Listrac" * * * * * - 5ème jour. Nous quittons le refuge Pvermodur à 9h30 en reprenant la piste F910 vers le Nord sur 5 Km. Puis nous prenons à gauche la piste F26 sur 14 Km. Nous suivons la direction de Laugafell à gauche la piste F752. Nous nous arrêtons au refuge, le coin parait sympa mais la température ne nous encourage toujours pas à prendre un bain dans la piscine naturelle alimentée par une source d'eau chaude.
Aujourd'hui notre objectif est de rejoindre la ville d'Akureyri qui est la capitale nord du pays. Pour cela nous prenons la piste F821 pour descendre la superbe vallée d'Ayjafjardara. Le temps est au beau et nous permettra de pique-niquer sur les bords du torrent.
A la sortie de la vallée, nous trouvons une concentration d'oies sur le point de migrer vers le Sud de l'Europe. En effet c'est l'époque des grands départs pour ces oiseaux.
Nous arrivons à Akureyri qui se trouve au fond du Fjord Eyjafjordur long de 70 Km, la température est très agréable il fait 20°. C'est une belle petite ville très active qui vit de l'agriculture et de la pêche, mais aussi du commerce. C'est la 2ème ville d'Islande. Après un stop à l'office du tourisme pour demander où nous pourrions passer la nuit, la réponse est claire... "avec vos camions il vaut mieux vous installer au camping situé de l'autre côté du fjord, face à la ville". Il est vrai que la vue est superbe. 133 Km parcourus. Menu du soir : Omelette aux pommes de terre avec jambon de Parme, Crêpes maison faites par Chantal. - 6ème jour. Aujourd'hui on traîne un peu. Le camping étant équipé de machine à laver et de sèche linge, c'est le jour de la lessive. Nous partons à 11h00 direction Dalvik et Hofsos par la route 82. Nous faisons le tour de la péninsule Trollaskagi.
La route suit les falaises où nichent des colonies de mouettes, quant aux macareux, ils ont déjà migrés.
La ferme historique de Glaumbaer se situe à 5 Km au nord de Varmahlid sur la route 75. Les bâtiments les plus récents construits en tourbe ont été habité jusqu'en 1947. La ferme abrite un musée rassemblant des objets de la vie d'autrefois. La première église fut construite aux environs de 1020. Si vous passez dans les environs la visite du site s'impose.
A Varmahlid, nous faisons le plein de gasoil des deux camions avant de prendre la piste 35 qui traverse le centre de l'Islande du nord au sud. Nous passerons la nuit au camping de Hunaver se trouvant sur la route n°1 à 4 ou 5 Km de la piste 35. Le campement est bien équipé. Il faut signaler un fait peu courant en Islande... les douches sont gratuites. En effet dans la majorité des campings, il faut payer un supplément pour prendre sa douche alors que bien souvent l'eau chaude sort de terre ! ! ! pour cette journée 229 Km parcourus
- 7ème jour. la piste 35 est praticable par une voiture SUV, pas besoin d' un 4x4. Ce matin la météo n'est pas très favorable ce qui rend le paysage assez monotone.
La piste se déroule sans difficulté, le glacier Langjokull nous accompagne le long du trajet jusqu'au refuge de Hvéravellir connu depuis des siècles pour ses sources d'eau chaude.
C'est une zone géothermique très active. On y trouve toute la panoplie des phénomènes venant du ventre de la terre : sources chaudes, eaux bouillonnantes, solfatares... ça boue, ça siffle, ça fume. Le coin est assez magique. Mais en contre partie, le coin est aussi très visité, on y trouve ces énormes 4x4 américains appelés "big foot" qui amène les touristes de Reykjavik.
Nous faisons un détour par la piste F347 pour visiter le site de Kerlinggarfjoll, la "montagne des sorcières". Ces montagnes couvertes de glaciers culminent à 1482m, elles sont très appréciées des randonneurs mais aussi des skieurs.
Nous n'avons pas de chance le temps se gâte, ce qui ne nous permettra pas de visiter Kerlinggarfjoll et de faire des photos. Dommage car la région s'y prête. Retour sur la piste 35, nous prenons une petite piste sur la droite qui mène à un gué sur la rivière Svarta. Là nous trouvons un 4x4 BMW X5 arrêté, visiblement l'équipage hésite à traverser le gué. Nous leur proposons notre aide en traversant les premiers pour leur montrer la trajectoire et la profondeur d'eau. Surprise c'est un couple de français d'un âge certain. Nous les rassurons en leur disant qu'en cas de difficulté nous les aiderons.
Tout se passe bien. Papy traverse le gué avec précaution sous les encouragements de Mamy. Nous avons perdu leur contact, s'ils se reconnaissent, envoyez nous un petit mot. Nous rejoignons le refuge de Hvitarnes où nous passons la nuit au bord du lac glaciaire Hvitarvatn.
Le refuge de Hvitarnes est très fréquenté par les randonneurs qui font une halte pour la nuit avant de continuer vers le centre du pays. Lors de notre passage il n'y avait pas de gardien et l'on se doit de laisser quelque argent pour permettre l'entretien du refuge ...à votre bon coeur, m'sieur dame.
Fin de la première semaine |
